Comment placer du texte dans un graphique ?#

Les graphiques « techniques » (tels que les diagrammes) contiennent parfois des étiquettes de texte présentant des expressions mathématiques assez complexes : il existe peu d’outils de dessin ou de graphique (tel qui peuvent faire de telles choses.

Cette question étudie donc les méthodes pour placer des étiquettes sur les graphiques produits par tous ces autres outils. Notez que le terme « étiquette » doit être interprété de manière large : de nombreuses techniques présentées ici peuvent être utilisées pour placer du texte mais aussi pour dessiner sur un graphique.

1.  Avec l’extension « psfrag »#

L’extension psfrag permet de gérer le cas où votre image est incluse en tant que fichier EPS. Ici, après avoir placé un texte unique dans votre graphique en utilisant les fonctionnalités de texte usuelles de vos outils, vous pouvez demander à psfrag de remplacer ce texte par du code avec la commande suivante :

\psfrag{texte original}{texte de remplacement}

Des arguments facultatifs permettent le réglage de la position, de l’échelle et de la rotation du texte de remplacement. Tous les détails sont évoqués dans la documentation de cette extension.

2.  Avec les extensions « pst-pdf », « auto-pst-pdf » ou « PDFrack »#

Pour être utilisé avec pdfLaTeX, l’extension psfrag, qui travaille normalement avec des fichiers EPS, nécessite quelques traitements supplémentaires. Ce qui suit décrit deux méthodes d’adaptation possibles :

Si l’extension pst-pdf peut prendre en charge les étapes supplémentaires, elle sert surtout de base à une autre extension, auto-pst-pdf, qui propose un paramètre pour la combiner à psfrag.

Par ailleurs, sous réserve que votre système accepte le shell Unix Bourne (ou équivalent), autrement dit que vous travaillez avec un système basé sur Unix, ou un équivalent tel que cygwin sous Windows, vous pouvez essayer l’extension PDFrack. Le script qui l’accompagne vise à découper chaque figure de votre source, la passer dans un fichier ne contenant rien d’autre que les commandes d’insertion de figure. Chacun de ces fichiers est ensuite traité par PostScript, compilé à l’aide des commandes \psfrag et finalement converti en PDF. Notez que l’auteur de PDFrack considère son extension comme une astuce de programmation que comme une réelle fonctionnalité.

3.  Avec l’extension « psfragx »#

L’extension psfragx va plus loin que psfrag : elle fournit un moyen vous permettant de placer les commandes psfrag dans le préambule de votre fichier EPS lui-même. Si l’extension psfrag dispose d’une telle commande, elle ne la recommande pas tandis que l’extension psfragx a amélioré le code de cette fonctionnalité. L’extension psfragx fournit ainsi un script laprint à utiliser avec Matlab pour produire une sortie correctement balisée. En principe, d’autres applications graphiques pourraient fournir une fonctionnalité similaire, mais apparemment aucune ne le fait.

4.  Avec l’éditeur « iTe »#

Les personnes travaillant avec Emacs peuvent trouver avec l’éditeur iTe un outil pratique pour placer des étiquettes : il s’agit d’un éditeur graphique orienté écrit en Lisp Emacs. Vous pouvez avec celui-ci créer des environnements iteblock contenant des graphiques et du texte, puis utiliser iTe pour organiser les éléments les uns par rapport aux autres.

5.  Avec l’extension « overpic »#

L’extension overpic superpose un environnement picture sur un graphique inclus avec \includegraphics, ce qui se prête bien au placement facile de textes et autres sur un graphique. L’extension peut tracer une grille pour vous aider à faire votre « retraitement ». La documentation de l’extension est accompagnée d’exemples simples.

6.  Avec l’extension « lpic »#

L’extension lpic est assez similaire à overpic : elle définit un environnement lpic (qui place votre graphique pour vous). Dans cet l’environnement, vous pouvez utiliser la commande \lbl pour positionner le matériel aux endroits appropriés sur le graphique.

7.  Avec l’extension « pinlabel »#

L’extension pinlabel se rapproche également d’overpic. Sa documentation explique en détail comment organiser votre étiquetage : en chargeant votre figure dans une visionneuse et en prenant des mesures à partir de celle-ci (l’extension évoque l’utilisation directe de ghostscript ainsi que des visionneuses personnalisées telles que gsview ou gv).

8.  Avec l’extension « pstricks »#

L’extension pstricks peut bien sûr faire tout ce que overpic, lpic ou pinlabel peuvent faire, avec toute la flexibilité de programmation PostScript qu’il propose. Cette capacité est illustrée par l’extension pst-layout qui semble être un sur-ensemble de overpic et lpic.

De même, pgf/TikZ a toute la puissance nécessaire, mais aucune extension dédiée n’a été publiée sur le sujet.

Le site Web de pstricks présente plusieurs exemples d’étiquetage qui vous aideront à démarrer ; si pstricks est bonne option pour vous, cette méthode vaut la peine d’être essayée.

Bien entendu, l’utilisateur confiant peut faire tout le travail dans un environnement d’image qui inclut le graphique. Les méthodes utilisant overpic ou pstricks sont tout à fait recommandables mais ne sont manifestement guère plus que des aides par rapport à ce qui est réalisable avec l’approche bricolage.